« Clic’Arts », trois invitations à voyager à Saint-Sulpice

Exposition

Rendez-vous avec l’image dans toute sa diversité à la chapelle Saint Sulpice grâce à l’exposition «Clic’Arts». Trois photographes présentent des séries inspirées et inspirantes qui, chacune à leur manière, invitent au voyage:

- Louis Ange Lazaro (Miramas) et ses « Rivages », principalement en noir et blanc : « Je fais de la photo argentique depuis quarante ans. Le numérique, c’est bien, c’est pratique mais quand on veut traduire la texture, on n’y est pas encore ». Sur la symbolique du rivage, « c’est inscrit dans les archétypes. Il suffit de s’asseoir devant les vagues pour se plonger de suite dans une méditation, une réflexion. C’est ce que j’ai voulu traduire ». Avec une série plus récente « avec ce qu’on peut trouver sur le sable, un clin d’œil aux questionnements environnementaux avec quand même une approche artistique ».

- Philippe Magnet (Istres) et « Big Apple », ses jeux de contraste entre les diverses architectures de New York. Cette série avait été initialement programmée au hall d’expo 233 mais avait dû être annulée pour des raisons logistiques. « Je montre les styles réunis, superposés sur une même photo, il n’y a pas de montage. Je travaille en numérique. Ce n’est pas pour rien que New York est la ville la plus photographiée au monde ». Partant de la fameuse « skyline », l’alignement des gratte-ciels de Manhattan, « je me rapproche de plus en plus pour traduire comme une mosaïque, un patchwork de matières et de tonalités ».

- Michel Volle (Saint-Martin de Crau) qui, en zoomant en 2016 sur des bornes d’amarrage triangulaires en une seule matinée sur le port de Castillon, en Espagne, ondule entre réel et abstraction. « Je sors de ce que je fais habituellement, la photographie taurine. La rouille a attaqué le métal, les couleurs. Ce qui m’intéressait, c’est rendre le relief. Je travaille sur le contraste ». Quand il a présenté cette série en numérique la première fois, « cela correspondait malheureusement aux événements en Ukraine et j’ai voulu la conceptualiser ». D’où ce titre générique, « Le Martyre d’une Nation » et des légendes évocatrices pour chaque photo. « Mais on peut bien sûr en avoir une lecture différente et se laisser aussi transporter par l’aspect esthétique ».

Lors du vernissage, Nicole Joulia, première adjointe au maire d’Istres déléguée à la Culture, a souligné que « la photo, au fil des décennies, a vraiment gagné sa place comme un art majeur. Les gens sont sensibles à cet art et à la diversité des regards des photographes. On en a ici trois magnifiques exemples. Ce sont trois voyages ».

Entrée libre jusqu’au 18 février 2024, sauf mardi et jours fériés, de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Visites commentées le samedi après-midi en présence des artistes.

Renseignements: 06 33 59 17 02 ou 04 13 29 57 13.