En cette période particulièrement sensible, où le risque d’incendies est au maximum dans les massifs istréens, le Comité communal feux de forêts (CCFF) est plus que jamais mobilisé. Depuis les services techniques municipaux, au Tubé, les bénévoles se relaient au quotidien pour assurer une veille essentielle sur le terrain. Composé à 80 % d’anciens sapeurs-pompiers, l’effectif est rompu à un rituel que détaille leur responsable, Jean-Pierre Bernardini : « Chaque jour, en fonction des conditions météo annoncées, nous mobilisons trois ou quatre de nos véhicules, porteurs chacun de 700 litres d’eau. Les volontaires au planning arrivent un peu avant 13h au dépôt. Ils contrôlent le matériel selon une fiche établie puis ils partent patrouiller dans les secteurs sensibles au nord de la commune ». Car, on le sait, la veille au sud est confiée à la garde municipale à cheval.
Tandis qu’un pick-up part patrouiller à Entressen, le long des canaux ou dans les mas, deux autres binômes entament un circuit qui passe par le parking de l’Usine à Rassuen, le chemin de Fanfarigoule et le secteur de Lavalduc. Le CCFF a aussi posté un véhicule à proximité de la vigie sur la colline Saint-Etienne. Inspecter le massif de Sulauze ou Miouven, passer par le camping ou le belvédère de la corniche de Suffren sont également au programme.
Le premier objectif est de sensibiliser aux risques les personnes croisées, motorisées ou à pied. Le flyer de prévention, qui indique qu’Istres est en zone rouge ce jour-là, est distribué à des promeneurs pas forcément au fait des restrictions en vigueur.
L’autre raison d’être là, c’est d’être aux aguets en des points stratégiques du territoire, soit parce que des feux y ont déjà eu lieu par le passé, soit parce que la nature y présente les mêmes risques. Là, c’est l’expérience qui compte.
Jean-Pierre Bernardini est relié constamment au PC feux départemental et peut adapter le déploiement des forces en temps réel.
Ces rondes finissent normalement à 18h mais peuvent être prolongées, y compris en nocturne, en fonction de l’activité opérationnelle au niveau du département.
Une complémentarité que met en avant Loïc Raoult, conseiller municipal délégué notamment au CCFF, dont il est lui-même membre bénévole : « Tous les jours en fin d’après-midi, je reçois sur mon téléphone un bulletin opérationnel pour les Bouches-du-Rhône où figurent les prévisions météo, le niveau de risque incendie et les moyens qui sont engagés. On constate que le CCFF d’Istres est de plus en plus inscrit au titre des VSI, les véhicules spécialisés pour les interventions. Cela prouve son sérieux et son efficacité ».