5 ans après personne n'a oublié Joël CHIOUSSE

Hommage

Le 30 juillet 2018, alors qu’il était de garde au centre de secours et d’incendie d’Istres, l’adjudant-chef Joël Chiousse succombait à un malaise cardiaque. Il avait 54 ans. Depuis, chaque été, une gerbe est déposée devant la stèle en son hommage. Pour marquer les cinq ans de sa disparition, la cérémonie de ce dimanche 30 juillet 2023 en fin de matinée a été particulière, à l’initiative du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 13).

Le colonel Pierre Bépoix, directeur départemental adjoint, a retracé un parcours exemplaire : « Joël était un enfant du pays puisqu’il a commencé sa carrière de sapeur-pompier volontaire puis professionnel en 1984 à Istres jusqu’en 1994. Dans le cadre d’autres affectations, notamment à Sénas et La Roque-Charleval. Il est revenu au centre de secours d’Istres de 2011 à 2018 où là, malheureusement, la mort l’a fauché ». De son portrait ressort qu’il était reconnu « comme quelqu’un de posé, calme, simple, entier mais toujours avec le sourire, jovial, bon vivant. Nous ne l’oublions pas ».

Auparavant, François Bernardini, maire d’Istres, avait fait parler le cœur : « Joël a été un acteur émérite, exemplaire. La reconnaissance est accompagnée de tristesse. Notre mémoire ne faiblit pas. Car le pire, c’est l’oubli. Çà, c’est la mort définitive ».

Suivirent les dépôts de gerbes en mémoire des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône morts en service commandé, successivement déposés par Emmanuel Taché de la Pagerie, député de la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, François Bernardini, le colonel Pierre Bépoix, le lieutenant-colonel Pierre Bisone, chef du groupement territorial centre du SDIS 13 et le capitaine Anthony Blanchard, chef du centre de secours d’Istres et Christian Gasparro, président de l’amicale du centre de secours d’Istres.

Après avoir reçu un bouquet et des témoignages d’affection de François Bernardini, Eve, la veuve de Joël Chiousse, a confié ses sentiments : « Je suis moi-même sapeur-pompier et je viens souvent ici. C’est ma maison, ma famille. Avec Joël, nous nous étions connus ici, en garde. On était tous les deux moniteurs de secourisme. On a fait beaucoup de postes médicaux avancés ensemble. C’est notre histoire. Ils sont tous bienveillants à mon égard. C’est un gros soutien affectif et moral pour moi ». Sur la commémoration, elle a apprécié : « C’était à la hauteur de la mémoire de Joël mais sans trop de fioritures parce que ce n’était pas son truc ».