La garde forestière à cheval, une efficacité 100 % istréenne

Sécurité

L’été venu, la Ville d’Istres déploie tout un dispositif de surveillance pour lutter au maximum contre les risques d’incendies aux côtés des sapeurs-pompiers mobilisés par le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis13). En parallèle des bénévoles du Comité communal feux de forêts (créé en 2018), de la police municipale ou des pièges à images connectés, la garde forestière à cheval est là pour informer les usagers des espaces naturels, situés principalement dans les massifs du sud-est de la commune (Saint-Blaise, Pic Maurel, Maurettes, Lavalduc...), là où le CCFF intervient plutôt au nord.

Si ce service existe depuis près de 25 ans à Istres, dont 22 au Deven, il est 100 % municipal et entièrement composé, depuis deux ans, de cavalières non plus vacataires mais professionnelles ou en voie de l’être, issues du centre de formation. Ces employées de la régie, contractualisées de début juillet à fin août, sont des habituées du centre équestre d’où elles partent quotidiennement à tour de rôle. Teeva, Amélie, Melie, Margot, Lila, Maelia, Elena, Tiphaine, Apolline, Eve, Oxana et Marion : elles sont douze à se relayer pour effectuer deux sorties quotidiennes en binôme, une le matin de 10h à 12h et une l’après-midi de 16h à 18h, sur des chevaux qui appartiennent tous à la structure. Le week-end et les jours fériés, les équipages sont doublés avec des vacataires pour couvrir davantage de terrain.

Alain Aragneau, adjoint au maire délégué à la sécurité civile et publique, rappelle que « la garde à cheval n’a aucun pouvoir de verbalisation. Elle est là pour rappeler la réglementation en vigueur, qui évolue tous les jours, en distribuant un flyer. Même si les gens présents n’ont pas forcément de mauvaises intentions, il faut les sensibiliser sans cesse. Ce travail en commun porte ses fruits car on constate moins d’incivilités ».

Lara Cambillau, présidente de la régie équestre, ajoute « que les cavalières peuvent aller là où les véhicules n’ont pas accès. Cela facilite la coordination ».

Pour Johny Blanchon, conseiller municipal chargé des liaisons douces et de la nature en ville, « avec un cheval, on a une autre approche, on est en hauteur, on peut voir plus loin. Il y a aussi un effet d’autorité d’office mais avec un capital sympathie. La nature à Istres a une importance énorme. Il faut savoir conserver nos forêts belles ».