Un filet anti-déchets renforcé à la Romaniquette

Environnement

Un filet anti-déchets renforcé à la Romaniquette

Fin décembre 2021, la Ville d’Istres avait investi dans la pose de filets à macro et micro déchets sur deux sites stratégiques : à l'embouchure de l'exutoire (pluvial) du canal de la Parabière qui s'écoule dans l'étang de l'Olivier, et sur l'exutoire de la plage de la Romaniquette, à droite du parking. Leur intérêt est qu’ils retiennent les éléments nuisibles pour la nature tout en laissant passer l’eau.
L’opération s'inscrivait dans le cadre de la charte" zéro déchets plastiques et plages sans déchets" à travers laquelle la municipalité est engagée depuis décembre 2019.

Si l’installation sur l’étang de l’Olivier a donné depuis pleinement satisfaction, il s’est avéré nécessaire en revanche de remplacer le filet posé à la Romaniquette, sollicité bien plus qu’initialement escompté. « Dès qu’il y a un gros orage, c’est plus d’une tonne de déchets qui arrive du pluvial, des végétaux, du plastique, des canettes... Il a donc subi pas mal de déchirures », constate Rachel Dubreuil, directrice Environnement et Développement Durable.

De son côté, la société Pollustock, le prestataire retenu, a fait évoluer sa technologie. C’est donc un équipement entièrement remanié qui a été installé ce mardi 23 mai au débouché du sentier littoral. C’est désormais un nouveau système qui est en place, aux mailles dédoublées, davantage résistantes et qui va faciliter les manœuvres de relevage et de transfert. « En prime, c’est un système intelligent, connecté, qui entre dans notre politique globale de smart city. Il est doté d’un capteur de remplissage, doublé d’une caméra de surveillance positionnée à proximité », précise Yves Garcia, adjoint au maire délégué à l’environnement, l’écologie et le cadre de vie.

C’est toujours la société Marinov, une filiale de Suez Environnement, qui est chargé des relevages sur les deux sites.

Premier bilan encourageant pour les filets anti-algues

C’est également Pollustock, spécialiste des barrages flottants, qui a posé les filets anti-algues en juillet-août 2022 au large des deux sites grand public que sont le petit port du Ranquet et la plage de la Romaniquette ainsi que devant le Port américain, à la demande des particuliers qui y vivent. Les fameuses ulves qui s’y échouent au gré de la courantologie et des conditions climatiques se décomposent et peuvent être à l’origine de problèmes de santé : « Les gaz qui se dégagent sont le sulfure d’hydrogène, ou H2S, et le formaldéhyde, ou HCHO. Le premier est une émanation connue, identifiée. Le second est inodore et très agressif. D’où la nécessité d’agir avec, là aussi, la pose de capteurs », indique Yves Garcia.

Quasiment un an après, le premier bilan semble encourageant : « La comparaison sur une année n’est pas suffisante mais on constate quand même une baisse de 70 % de tonnage d’algues ramassées. Il avait quand même été de 180 tonnes en 2021, une année particulière sur le plan météorologique. On pourra confirmer l’impact l’an prochain », souligne Rachel Dubreuil.

Les filets sont nettoyés et entretenus une fois par mois par la société Marinov. Les algues échouées sont ramassées par les agents de la Direction du Cadre de vie avec une cribleuse, mises à sécher dans une benne puis valorisées en compostage par la société Groupe Recyclage Provence qui en fait du compost.

Filets à micro et macro déchets et filets anti-ulves contribuent à réduire les rejets nocifs dans l’étang de Berre et limiter au maximum les arrêtés de fermeture temporaire.