De moins en moins de chenilles processionnaires

Environnement

La commune d’Istres, comme bien d’autres dans le sud de la France, où le pin d’Alep abonde, est impactée par la nuisance des chenilles processionnaires. Ces larves du papillon de nuit Thaumetopoea sont redoutées pour leur caractère extrêmement urticant, surtout envers les enfants et les animaux domestiques. En outre, en se nourrissant des aiguilles des pins, les chenilles fragilisent les arbres et ralentissent leur croissance, voire les condamnent. Depuis une vingtaine d’années, la prolifération s’amplifie et le changement climatique modifie leur cycle de vie, les chenilles apparaissant plus tôt qu’avant dans le paysage. Cependant, la municipalité a déployé un arsenal de mesures assez unique dans la région par son ampleur et sa diversité. Une action qui porte ses fruits. S’il ne s’agit pas ici de tendre vers le zéro chenille, le nombre de nids prélevés connaît une forte baisse. De près de 50000 enlevés annuellement, il y a encore quelques années, on est passé aux alentours de 25 000 en 2022.

La campagne en cours a débuté l’hiver dernier avec le traitement biologique par pulvérisation de bacillus thuringiensis. Cette bactérie naturelle est utilisée pour infecter le système digestif des chenilles quand elles sont encore au stade larvaire.

Depuis le début de la semaine et jusqu’à la fin du mois, la campagne est entrée dans sa deuxième phase, juste avant la période de procession qui est imminente. Elle se déroule sur les grands axes, dans les parcs et jardins et les lieux fréquentés par le public. Deux techniques sont déployées :

- Des opérations d’échenillage, c’est-à-dire de prélèvement des nids de chenilles formés sur les arbres à l’aide perches-cisailles télescopiques sur un camion-nacelle. Pour les nids non accessibles, car trop élevés, il est utilisé une technique par tirs avec des billes de bio insecticide.

- L’installation de dizaines de pièges à collerette sur les troncs des pins, sans abîmer l’écorce, afin de forcer les chenilles qui entament leur procession à suivre un chemin olfactif jusqu’à un réceptacle dans lequel elles tombent.

La quatrième et dernière opération aura lieu en avril-mai par le piégeage des papillons mâles avec des boîtes à phéromone posés sur les troncs dans le but de limiter la reproduction.

Vous pouvez signaler la présence de cocons au service « Allo travaux » via le site de la Ville, www.istres.fr ou l’application pour smartphones « Istres et vous ».

Mesures de prévention

www.paca.ars.sante.fr/chenilles-urticantes-2

L'ARS Paca recommande au public :

> d’éviter la fréquentation des zones à proximité des pins infestés de porter des vêtements couvrants si l’on se rend malgré tout dans ces zones.

> de ne pas manipuler les chenilles et les nids.

> de ne jamais balayer une procession de chenilles afin d’éviter de créer un nuage de poils urticants qui pourrait provoquer une atteinte cutanée, oculaire et respiratoire.

> d’éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition.

> de ne pas faire sécher le linge à l’extérieur près des pins par grand vent.

> de prendre toutes les mesures de précaution pour éviter le contact avec les poils urticants déposés en particulier sur les pelouses, d’éviter de tondre les pelouses sous les arbres infestés.


En cas de contact, les poils urticants se fixant sur les cheveux et les vêtements, il est recommandé de :

> prendre une douche tiède avec lavage soigneux des cheveux au shampoing,

> changer de vêtements et laver les vêtements contaminés au-dessus de 60°C.


Les chenilles processionnaires présentent également un danger pour les chiens. Leurs poils peuvent provoquer des inflammations, brûlures, œdèmes, rougeurs jusqu'au choc anaphylactique. En cas de symptômes douteux, consultez votre vétérinaire.