Un espace dédié aux femmes en souffrance

Solidarité

Inauguration hautement symbolique et forte en émotion, vendredi soir (6 mai), au cœur des Échoppes. Très investie dans cette cause depuis des années, Latifa Bisbis a développé depuis près d’un an un «Espace bien-être solidaire» dédié aux femmes victimes de violences. Istres est la 4e ville en France, et la première en Région Sud Paca, à être dotée d’un tel équipement. Pour la présidente de l’association « Stop aux violences faites aux femmes », « les enjeux de ce problème de santé publique dépassent le seul fait de l’intime ».

Orientées par les organismes compétents (CCAS, Mission Locale, Pôle Emploi...), les femmes concernées, « anéanties par l’autre », trouveront au rez-de-chaussée du bâtiment C7, dans un local inoccupé depuis quinze ans et mis à disposition par le bailleur social, CDC Habitat, non loin du poste de la police municipale, écoute, bienveillance et assistance psychologique et physique pour aider à se reconstruire après le traumatisme. « Une approche plus douce et chaleureuse qu’un groupe de parole, afin que ces femmes retrouvent l’estime de soi ». Divers ateliers seront dispensés par 25 professionnels bénévoles d’Istres : coiffure, maquillage, bien-être du corps, théâtre, photo, esthétique, sport, hypnose, magnétisme…

Parmi la nombreuse assistance, François Bernardini évoquait « une nouvelle étape de cette prise en compte, de cette force d’engagement ». Le maire, soulignant que la Ville d’Istres consacre un service entier à la femme, ajoutait : « Les personnes qui vous soutiennent ont un gros coeur ».

Le député Pierre Dharréville a salué « cette idée très innovante, un lieu où on sait qu’on va être bien, entourée, comprise. L’acte que vous posez aujourd’hui est essentiel ».

Enfin, la première adjointe et vice-présidente du Conseil départemental, Nicole Joulia rappelait « ce chiffre déjà terrible du rapport interministériel de 2007 que, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon. Qui aurait pensé que, tant d’années après, cela reste un sujet brûlant. Merci pour votre pugnacité et la manière dont vous fédérez autant de gens ».

Les rendez-vous, sur mesure, pourront être pris en toute confidentialité durant les permanences de l’association, le jeudi matin, au centre social La Farandole. L’adhésion est requise pour bénéficier des prestations.