Une lutte incessante contre les chenilles processionnaires

Environnement

Chaque année, à l’approche du printemps, c’est le même rituel dans les parcs, jardins et espaces naturels où les pins d’Alep et les pins noirs d’Autriche abondent, notamment en Méditerranée. Des processions de chenilles marrons se forment par dizaines, voire centaines, cherchant dans le sol un endroit propice pour s’enterrer et se transformer, un peu plus tard, en papillon éphémère, dont la durée de vie n’excède pas 48h.

Un cycle naturel de la vie qui pourrait rester anecdotique si cette cohabitation ne représentait pas un risque pour les humains, les animaux et les arbres qu’elles colonisent durant l’hiver. Formant un cocon à la cime, idéalement exposée au soleil, elles se gorgent des épingles, particulièrement sucrées à leur goût, de ces espèces. Il en résulte ces amas de soie blanchâtres bien connus des promeneurs.

Après avoir durablement fragilisé leur hôte, les chenilles processionnaires représentent ensuite un danger, notamment pour les enfants et les animaux domestiques. Car si la chenille se sent menacée, ou en cas de vent, elle va propager dans l’air ses poils aux effets urticants, dont le contact peut entraîner des réactions allergiques, surtout à proximité des habitations ou des écoles.

Entre 25000 et 30000 nids traités

A Istres, où les espaces naturels abondent, le problème est bien connu, infestant des zones de manière récurrente. Et, depuis une vingtaine d’années, il s’accentue, sans doute à cause des effets du réchauffement climatique. Ce sont ainsi entre 25000 et 30000 nids qui sont identifiés et traités chaque année. Si on estime à au moins 100 le nombre de locataires par nid, ce sont ainsi près de trois millions de lépidoptères prêts à envahir l’espace public.

Le risque, qui vise aussi bien le patrimoine arboré de la commune que la santé, est donc traité avec rigueur par le service du Cadre de vie qui, par convention, fait appel à une entreprise spécialisée, en s'appuyant par la cartographie très précise établie en amont par les services techniques de la Ville.

Cette semaine, de l’oppidum du Castellan aux allées du Prépaou, en passant par Entressen et certains groupes scolaires, plusieurs techniques d’éradication sont utilisées. Le principal est l’échenillage mécanique. Monté sur une nacelle, le technicien, avec une longue perche, cisaille chaque branche portant un nid. Tombés au sol, ils sont mis en sac puis incinérés. Quand les arbres sont difficiles d’accès, des tirs avec des billes de bio insecticide sont réalisés. On peut également utiliser des pièges à phéromones pour attirer les mâles ou un écopiège posé autour du tronc. Différentes techniques qui se combinent.

Retrouvez les informations et conseils de protection sur https://www.paca.ars.sante.fr/chenilles-urticantes-2