CAC : les Walés, un rituel ancestral révélé

Culture

Leur venue a été retardée à cause de la pandémie. Cette semaine, les protagonistes de l'exposition "Le chant des Walés" sont présents au Centre d'art contemporain pour en dire plus sur ce "rite de passage ancestral qui perdure au Congo auprès des femmes batwa ou pygmée, des ethnies de chasseurs-cueilleurs", précise Patrick Willocq, le photographe à l'origine de ce travail visible jusqu'au 11 décembre au CAC, qui relate "une expérience de vie qui touche les jeunes filles enceintes pour la première fois.

Une décision patriarcale. Elles partent en réclusion et deviennent comme une reine-mère". A l'écart du village, parfois pendant plusieurs années, elles sont "libérées" à la faveur d'un spectacle, un chant et une danse composés par elles-mêmes, un cérémonial qui peut durer 3-4 heures.

Depuis 2012-2013, avec l'ethno-musicologue congolais Martin Boilo Mbula, également présent à Istres, "on intervient au milieu et à la fin du processus", précise encore le photographe. Aidé de Dido Lusamba Ntambwe, un artiste basé à Kinshasa, Patrick Willocq compose "des mises en scène qui racontent cette chanson. C'est ma représentation visuelle. Un travail artistique communautaire". Martin Boilo Mbula, dont la propre mère a été walé, précise : "On peut en trouver 5 ou 6 par village. Une concurrence peut s'instaurer entre elles". Patrick Willocq relève: "On est en forêt, le temps n'a pas la même valeur que chez nous".

Après un groupe de l'Accap en début d'après-midi, une rencontre ouverte à tous a lieu ce mercredi à 18h au CAC. L'occasion aussi d'échanger avec Florent de La Tullaye, coréalisateur du film "Le chant des Walés", diffusé en boucle au Centre d'art. Le documentaire sera également projeté vendredi 8 octobre à 14h au cinéma Coluche.

Enfin, vendredi à partir de 17h, Patrick Willocq présentera le livre "Song of the Wales" à la librairie L'Arbre Monde. Pass sanitaire et port du masque obligatoire.

Renseignements : 04 42 55 17 10