À Polaris, les arts numériques en majesté

Exposition

Polaris centre d’art, équipement culturel relevant de la Métropole Aix-Marseille Provence, est partenaire de la Biennale des imaginaires numériques, une manifestation portée par l’association Chroniques qui rayonne jusqu’en janvier 2025 sur l’ensemble du territoire métropolitain.

C’est dans ce cadre que se tient à Istres une double exposition dédiée à l’art numérique. La première, « Rivage des aïeules », est consacrée à l’artiste Tabita Rezaire. La deuxième, « L’effort effacé », est signée Fu LE, artiste associé pendant deux ans au Pôle d’expérimentation culturelle (PEC) de la Ville d’Istres à la Maison de la Danse.

Catherine Soria, directrice artistique de Polaris, précise que Tabita Rezaire « qui a la double nationalité, danoise et franco-guyanaise, a la particularité d’être aussi agricultrice et professeure de yoga. C’est quelqu’un qui est très attachée à la terre. Elle travaille le numérique en lien avec un monde archaïque, où se trouvent ses racines. Elle est d’ailleurs retourner vivre et travailler en Guyane pour cela. Ce profil singulier nous intéressait aussi ». Elle ajoute : « Elle a à peu près 35 ans. Elle fait partie de cette génération qui aborde le numérique, l’interconnexion avec tout ce monde des nouvelles technologies avec un questionnement autour de l’environnement. Elle établit des parallèles entre les deux ».

Pour l’exposition à Istres, « on a souhaité avoir des installations qu’elle avait déjà produites avec la particularité que nous avons dû les reconstituer in situ à sa place ». Un défi inédit pour l’équipe technique. C’est notamment le cas de l’œuvre « Mamelle ancestrale », en rapport avec la fécondité, disposée à la manière du site historique anglais de Stonehenge, pour laquelle des pierres ont été acheminées depuis une carrière proche d’Istres.

En parallèle, Polaris dédie sa salle du fond au travail de Fu LE. On se souvient que, dans le cadre des « Olympiades culturelles », il a régulièrement associé sport et culture, notamment en allant à la rencontre de clubs sur Istres. Divers projets en ont résulté, dont cette installation, « L’effort effacé ». Elle rend compte, de manière vidéographique et chorégraphique, des gestuelles propres à chaque discipline, que ce soit la danse, les arts martiaux, le kayak ou le football, notamment l’Entente féminine istréenne. Fu LE souligne : « C’était d’autant plus stimulant de trouver un terrain d’entente entre mon univers et eux afin de porter un autre regard, plus esthétique, sur leurs pratiques ». La vidéo, une boucle d’une heure, réalisée avec Léonard Contremestre à la caméra, sur une musique originale d’Anna Idatte, est complétée par l’alignement des portraits en photo de tous les participants.

  • Du 14 au 26 janvier 2025, lui succédera « Archipel/Genesis », une installation de Yacine Aït Kaci, « un travail interactif et performatif qui parle d’architecture et de place dans le monde ».
  • Fu LE, « L’effort effacé », jusqu’au 15 décembre 2024.
  • Tabita Rezaire, « Rivages des aïeules », jusqu’au 26 janvier 2025.

Entrée libre du mardi au samedi de 9h à 19h et dimanche de 14h à 19h (sauf les 25 décembre et 1ᵉʳ janvier).
Polaris centre d’art, Forum des Carmes.
Téléphone : 04 42 55 17 10.