Les pigeons, une prolifération sous contrôle

Environnement

Le pigeon est l’une des espèces les plus présentes en Europe. Si certains les élèvent pour des concours ou la restauration, la majorité évolue en liberté, notamment dans les villes où ils pullulent. Istres n’échappe pas à cette prolifération, notamment dans le centre-ville où les groupes abondent.

Porteur de maladies et de parasites, sa population doit être régulée. Le service « Allo quiétude » est régulièrement le témoin d’appels d’administrés se plaignant des dégradations que le pigeon provoque, notamment en terme d’hygiène. La municipalité a décidé d’agir en lançant une campagne d’action inédite.

Elle a choisi de faire appel à une société de fauconnerie agréée, spécialisée dans la gestion des nuisances aviaires et basée dans le Vaucluse. Son responsable, Cédric Toubas, est déjà intervenu deux fois dans le périmètre du centre ancien et sur les allées Jean-Jaurès.

En début de soirée, avec l’un de ses salariés, il sort Rocky et Jacky de sa fourgonnette. Deux buses de Harris mâles qui produisent leur effet quand ils croisent des passants ou des clients attablés, les rapaces posés et reliés à leur gant épais à la main gauche. « C’est une espèce originaire d’Amérique du Sud qu’on utilise principalement en ville », explique le professionnel, qui a passé un certificat de capacité et compte plusieurs années d’expérience.

La technique retenue est celle de l’effarouchement. Eclairant les façades, les deux fauconniers repèrent les pigeons dans le but de les effrayer. La répétition de l’opération, sur plusieurs semaines, vise à « leur mettre la pression et les dissuader de rester là. On a des résultats très positifs ». Le moment choisi, au cœur de l’hiver, juste avant la période de reproduction, favorisera l’objectif de régulation des colonies. Au-delà de la fascination suscitée, cette chasse au vol va rééquilibrer cette cohabitation en milieu urbain.