Les Frères Pohl, une boulangerie istréenne à l’honneur sur M6

Commerces

M6 renouvelle son émission « La meilleure boulangerie de France ». « C’est reparti pour la saison 10 », sourit Bruno Cormerais, son emblématique présentateur depuis le début. Via la société Endemol, le tournage a repris depuis le printemps dernier.

Ce matin, l’équipe a fait escale à Istres, plus particulièrement chez les Frères Pohl. « L’équipe de castings nous a repérés via nos réseaux sociaux, nos publications. Cela les a intéressés par rapport aux profils qu’ils recherchent », précise Sylvain Pohl qui, avec son frère Julien, a ouvert cette boulangerie-pâtisserie en 2019. Forcément, les frangins ont dit oui : « On est toujours à la recherche de défis ». Eux-mêmes téléspectateurs des précédentes éditions, ils savent à quoi s’attendre : « On doit présenter un pain qu’on a préparé. Ensuite, on met en avant un produit fétiche, en l’occurrence, pour nous, un gâteau au yuzu. Puis il y aura le défi du jury, qui nous impose un produit ».

Ce matin, c’était le tournage au magasin et dans l’atelier. Pour mettre aussi en avant Istres, des prises de vue, à la caméra ou par drone, ont été réalisées sur quelques lieux emblématiques de la ville, comme le centre médiéval historique, Notre-Dame de Beauvoir et son panorama, les plages, le port des Heures-Claires, le jet d’eau et l’étang de l’Olivier. « On est sur la région Paca toute la semaine, renseigne Bruno Cormerais. On va voir dix boulangers en tout, deux par jour. On les retrouvera tous samedi. On fera la dégustation et on gardera le meilleur, qui représentera la région pour la finale nationale».

Samedi, Sylvain et Julien Pohl seront au Château Vannières, à La Cadière-d’Azur, dans le Var, notamment opposés à la boulangerie Farinette à Marseille. Pour savoir jusqu’où ira leur parcours, il faudra patienter jusqu’à la diffusion, à partir de janvier 2023. Une édition qui réservera des surprises côté animateurs.

« Un produit emblématique de la France »

Bruno Cormerais est âgé de 53 ans, il a été sacré meilleur ouvrier de France en 2004. Il dispose de deux boulangeries : l’une à Gien dans le Loiret et l’autre à Bourcefranc-le-Chapus en Charente-Maritime.

Repartez-vous avec le même enthousiasme ?

Cela fait dix ans que cette belle émission existe. Cela fait toujours plaisir de repartir sur les routes de France. A travers 13 régions, on va à nouveau la sillonner en long, en large et en travers.

Participez-vous au casting ?

Non, on ne connaît pas les boulangers chez qui on va. C’est vraiment une découverte au jour le jour. Je partage leur passion. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la compétition, c’est le contact humain, de voir les produits, les savoir-faire, des entreprises où il y a des apprentis.

Qu’attendez-vous des confrères sélectionnés ?

J’attends d’eux de la rigueur, des produits authentiques. J’aime bien aller dans les régions et découvrir des spécialités. Ici, on a vu la petite navette dans la vitrine. Même si en France, aujourd’hui, on a 28000 boulangers, ils sont tous différents, de par leur appréciation de la fermentation, de la finesse sur la pâtisserie.

La boulangerie connaît-elle une crise des vocations ?

C’est un métier qui est dur mais on a encore la chance, aujourd’hui, de bien gagner sa vie. Il y a plein de chaînes industrielles qui viennent nous manger la part du gâteau. J’invite les gens à faire très attention au poids du pain qu’ils achètent et sa qualité car c’est un produit emblématique de la France. Le savoir-faire, il est chez les artisans.