C’est l’une des nouveautés de cet été : l’Office de Tourisme d’Istres propose une balade dans le quartier du Ranquet. Intitulée « L’art de vivre au cabanon », elle est animée par l’une des trois guides conférencières de l’association « Provence buissonnière ». C’est Carole qui officie ce jour-là.

Rendez-vous est donné à 18h30 sur le parking de la plage. D’entrée, elle relève : « On n’a plus la même conception du cabanon aujourd’hui qu’à l’époque ». Posés sur les rives de l’étang de Berre, les participants font d’abord une lecture de paysage. « Vous avez devant vous l’une des plus grandes lagunes de France. Elle fait 155 000km2, elle compte 75km de rives. Sa profondeur varie entre 6 et 9m et son volume est de 980 millions m³ d’eau ». Après ces données impressionnantes, petit voyage mental dans un passé récent. « Le premier cabanon, aujourd’hui disparu, est daté de 1917. C’était surtout un lieu de villégiature pour le week-end. A l’époque, la pêche était miraculeuse dans l’étang. C’était un paradis terrestre, fait de simplicité, de convivialité ». En allant plus à droite sur le chemin, on imagine un embarcadère, car « il se passait des choses, ici, avant l’activité touristique et de loisir ». Le Ranquet était un port lié au sel. Un tunnel creusé dans la roche l’amenait par wagonnets. La place qui porte ce nom en atteste. Et Carole de préciser : « Le tunnel est toujours utilisé mais c’est un pipe-line qui le traverse ». Illustration d’une évolution au fil du temps, liée au développement de l’activité industrielle : « Dans les années 60, 600 cabanons sont construits, au gré des compétences et des moyens de chacun. 2000 personnes s’y retrouvent le week-end ».

En tournant son regard vers la colline, le nom du quartier prend tout son sens : « Il vient de Ranquet, qui signifie écueil ou groupe de rocher ». Il est temps de s’aventurer dans les ruelles du quartier, de longer les quelques cabanons sommaires qui perdurent et les maisons surélevées qui les ont remplacés : « Aujourd’hui, le Ranquet, c’est 90 % de sédentaires ». Plus on monte sur la colline, plus on voit les transformations. Après l’électricité, ce sont l’eau et le téléphone qui arrivent dans les années 90 et 2000.

En redescendant vers la plage, on évoque les bains qui, eux aussi, ont évolué. Pour garder l’esprit cabanon jusqu’au bout, la balade se termine par une petite partie de pétanque et un apéritif. A l’endroit même où des scènes du film « Les boulistes », de Frédéric Berthe, avec Gérard Depardieu, ont été tournées en 2012.

Prochaines dates : mercredi 27 juillet et mercredi 24 août à 18h30. Tarif unique : 8€, gratuit pour les – de 10 ans. Réservations : 04 42 81 76 00.