Lou Trelus, dédiée depuis 1972 aux danses et musiques de Provence, a dignement fêté ses 50 ans samedi au Pavillon de Grignan. On doit son nom, qui signifie « le premier rayon du soleil », au poète istréen Louis Rieu.
Aveni (adolescents), afouga (adultes) et farfadets (seniors), ils sont une centaine de membres, ambassadeurs réguliers de la ville, passés par la Bulgarie, la Turquie, la Pologne, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, le Brésil, le Portugal ou la Hongrie. Des participations qui lui ont valu, en 2012, d’obtenir la labellisation du Comité international des organisateurs de festivals de folklore.
Lors de la cérémonie protocolaire, Jean-Claude Pascual, tambourinaïre et président depuis 23 ans, a rappelé : « 50 ans, c’est quand même une date. 50 ans d’échanges et de découvertes d’autres cultures, de liens intergénérationnels, une spécificité de notre groupe. De nombreuses générations y ont été initiées aux traditions populaires. 50 ans de partage et d’investissement personnel, d’engagement bénévole et d’énormes satisfactions collectives ».
C’est Serge Gues, président du Syndicat d’initiative de l’époque, qui fondé l’association, inspiré alors par la Capouliero de Martigues, ville où il travaillait. Présent samedi, salué par une ovation, il a lancé : « Vous portez Istres à travers le monde. Je pense que vous allez continuer longtemps à faire briller cette belle association ».
Parmi les invités se trouvait Geneviève Prola, marraîne du groupe, veuve de René Prola. « Il a constitué avec Mady Cazaux un tandem inséparable, qui a permis au groupe de se développer », évoquait Jean-Claude Pascual, la ville lui ayant dédié une place, celle attenante à l’église de la Sainte-Famille..
Présentes également, Sabine Mistral, nouvelle majorale, syndic de la maintenance de Provence du Félibrige, 16e Reine d’Arles et Christine Valenza, trésorière représentant la Fédération folklorique méditerranéenne et précieuse maître à danser ayant transmis les pas à de nombreux adhérents.
Michel Benedetto, ancien syndic et ami de longue date de Lou Trelus, relevait : « Vous m’avez toujours épaté avec votre dynamisme, votre enthousiasme, votre volonté d’authenticité. Dans le coeur de beaucoup de félibres, l’exemple d’Istres fait des envieux ».
François Bernardini évoquait « ceux qui ont fait le pari d’instaurer cet esprit de tradition et de le faire bien vivre à travers une structure. Une longue odyssée qui nous amène à aujourd’hui ». Le maire d’Istres ajoutait : « Je suis un homme déterminé vers l’avenir. Cela n’empêche pas d’être reconnaissant envers ce qui a fait l’histoire, l’identité de cette ville », remerciant le groupe « d’être le meilleur représentant de la commune, le plus assidu au sein du comité de jumelage avec Radolfzell. Pour tout cela, ces 50 ans ont un sens. J’espère qu’ils ne sont qu’une petite étape d’une très grande longévité ».
La cérémonie a été également l’occasion de mettre à l’honneur « deux personnes inséparables, deux piliers, Sophie et Pascale, sa sœur jumelle, entrées dans le groupe en 1975 et qui y sont toujours », appréciait le président. Elles ont reçu le diplôme et le trophée marquant leurs 47 ans d’engagement bénévole au sein de Lou Trelus.