Un centre de consultation initié avec l'hôpital de Martigues

Santé

Ce matin, François Bernardini a présenté à la presse le futur centre de consultation qui ouvrira à Istres à l'automne. Visant à compenser en partie le non-remplacement des médecins généralistes référents sur la commune, ce projet a pu aboutir grâce à une étroite collaboration avec le Centre hospitalier de Martigues.

Dans le cadre d'une convention, la Ville va mettre à disposition des locaux remis aux normes au premier étage du centre tertiaire La Pyramide. L'hôpital va salarier les praticiens et le personnel d'accueil administratif s'y rattachant.

Le maire d'Istres a rappelé que "la commune, par principe, n’est pas en charge du service public de la santé. Ce secteur régalien est uniquement sous la responsabilité de l’État. Néanmoins, de par la proximité que nous avons avec les habitants, il y a près de 50 ans que nous sommes en relation directe sur ce sujet. Nous ne pratiquons pas le coup de pub, nous prenons des décisions qui ont un caractère pérenne parce qu’elles apportent une nécessité de service à notre population. Après une première réunion, en mars, en sous-préfecture, nous sommes passés de la discussion à l’action. C’est la résultante d’une détermination commune. Nous avons fait preuve, encore une fois, d’une responsabilité consciente".

Loïc Mondoloni, directeur de l'hôpital de Martigues, a précisé: "On ne pouvait pas être insensible à la question. L’hôpital de Martigues est déjà impliqué sur Istres, à la maison de retraite des Cardalines ou au centre médico-social des Heures-Claires. Il a plusieurs intérêts à voir se développer un centre de consultation sur la commune. Le mieux, dans la prise en charge des patients, c’est qu’ils fassent le moins de kilomètres lorsqu’ils ont à aller chez leur médecin, notamment quand on a une pathologie chronique. Les locaux mis à disposition sont de qualité. Trouver des docteurs n’est pas chose aisée. On va constituer une équipe de plusieurs personnes qui vont relever du salariat, rémunérées par l’hôpital. Trois ont déjà donné leur accord. Ce centre de consultation fonctionnera de manière autonome, du lundi au vendredi, comme un service déconcentré de l’hôpital. Le projet a vocation à essaimer et à recruter des médecins complémentaires, de façon à avoir un maximum de personnes présentes. C’est bien une activité de médecin traitant qui sera proposée. Des médecins spécialistes de l’hôpital pourront venir ponctuellement à leurs côtés afin de faciliter les prises en charge".

Le maire de Martigues, Gaby Charroux, intervenant en tant que président du conseil de surveillance, a souligné que, "désormais, nous devons répondre ensemble à des préoccupations qui doivent être partagées. Cette initiative, ce nouveau dynamisme, correspondent à notre façon de penser. Il faut que l’ensemble du territoire soit couvert par l’accès aux soins. S’appuyer sur le centre hospitalier, c’est une idée excellente. L’ouest étang de Berre et la Ville d’Istres avaient besoin de réponses précises. Ce premier élément répond à des besoins. C’est une étape. Je m’en réjouis".

Le docteur Aurélie Guindon-Picard, présidente de la Communauté professionnelle territoriale de santé Ouest Etang de Berre (CPTS), a relevé: "En terme de démographie médicale, quand je me suis installée sur Istres, il y a 12 ans, nous étions 45. Aujourd’hui, nous sommes moins de 20 pour une population de presque 50000 habitants. L’Agence régionale de Santé nous a classés en zone d’intervention prioritaire. C’est à nous de réinventer une nouvelle manière de faire de la médecine et de dispenser nos soins. Les jeunes généralistes en formation ont envie de pratiquer une médecine de ville, de rester le médecin de famille que l’on connaît mais ce qui leur fait un peu plus peur, ce sont toutes les contraintes administratives. Je pense que la solution que nous avons trouvée est idéale".

Le centre de consultation disposera d'un numéro de téléphone dédié qui permettra la prise des rendez-vous. Il sera communiqué ultérieurement, de même que la liste des praticiens et l'amplitude horaire.

Tout médecin susceptible d'être intéressé par ce projet peut se faire connaître auprès de la direction de l'hôpital.

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