Plusieurs centaines de personnes ont répondu ce matin (samedi 5 mars) à l’appel lancé par François Bernardini, maire d’Istres, à se rassembler en soutien au peuple ukrainien.

En présence des députés Pierre Dharréville et Monica Michel, de la première adjointe et vice-présidente du Conseil départemental Nicole Joulia, des membres du conseil municipal, des représentants des associations patriotiques et du commandant en second de la base aérienne 125, la population a brandi des pancartes bleues et jaunes, les couleurs de l’Ukraine mais aussi d’Istres. Une similitude soulignée par François Bernardini : « Faisons qu’elle transcende ce hasard pour le transformer en vrai signe de fraternité ».

Le maire a confirmé les engagements concrets des prochains jours : aide financière de 15000€, inscription d’Istres sur la liste des villes d’accueil des réfugiés « au travers de plusieurs appartements mis à disposition et par le biais d’un centre d’accueil provisoire ». Devant la foule réunie, François Bernardini a lancé : « Votre cœur et votre âme sont au rendez-vous ! Aujourd’hui, nous sommes l’Ukraine, nous sommes jaunes et bleus ! Nous, Istres, eux l’Ukraine ! Tous ensemble sous les mêmes couleurs, celles de la paix et de la liberté ! ».

Présidente de la section Istres-Ouest étang de Berre de la Ligue des Droits de l’Homme, Sylvie Berger s’est également exprimée, condamnant à son tour « la décision de Vladimir Poutine de déclencher une guerre d’invasion contre l’Ukraine » et appelant « à une désescalade immédiate et à la protection des populations civiles déjà durement touchées ».

Ce samedi matin, à Istres, ces populations meurtries avaient un visage : celui de Natalya Amokrane. Arrivée il y a peu, alors que sa sœur et sa grand-mère alitée ont dû rester en Ukraine, elle a délivré, en larmes, un message poignant, déchirant : « C’est très dur. Je veux juste que ce cauchemar s’arrête. Ce cauchemar de ma vie. Ce cauchemar de mon pays ».