Guy Lahondes, inspiré par l’exil

Exposition

Ils et elles se prénomment Takeshi, Dominique, Anne Myriam, Zirvan, Mustapha, Thierry, Jindi ou Fatima. Ils et elles sont issus de France, d'Algérie, du Soudan, d'Albanie, de Syrie, de Madagascar, d'Afghanistan ou encore du Brésil. Tous ont parcouru un long chemin, parsemé d'embûches, de souffrances quelquefois indicibles. Mais avec aussi de belles rencontres, qui leur ont donné foi en la vie. Hébergés au foyer Adoma de Rassuen, qui accueille les travailleurs migrants, ils offrent 22 visages lumineux et leurs traits marqués à l’objectif de Guy Lahondes, le photographe de l’humain et du social.

« Tous mes projets sont des portraits. En 2003, j’avais déjà travaillé sur Adoma. A l’époque, c’était essentiellement des chibanis. J’ai eu envie de revenir car la population du foyer a beaucoup changé ». Pour les convaincre, Guy Lahondes salue la responsable de la résidence, « une personne assez extraordinaire, qui a un excellent contact et m’a beaucoup facilité l’approche. Après, il faut les mettre en confiance. J’écoute, je retranscris, sans parti-pris. Cela s’est bien passé et je n’ai quasiment pas eu de refus ».

Le photographe, pour résumer son intention, cite l’écrivain Romain Gary : « Les chemins qui mènent à la liberté et à la dignité humaine passent par bien des abîmes ». Et il ajoute : « Cela reste hélas d’actualité ».

L’exposition « Chemins » est à voir dans le Hall d’expo 233, au CEC les Heures-Claires, jusqu’au 25 mars, du lundi au vendredi de 9h30 à 18h, le week-end selon les manifestations. Exposition tout public. Port du masque et pass vaccinal obligatoires.

> Visite commentée en présence du photographe, mardi 8 mars à 17h30, sur réservation auprès du service des arts visuels, 04 13 29 50 83.